Setsubun

Aujourd’hui, 3 Février, au Japon, on fêtait « Setsubun », qui marque la fin de l’hiver et le début du printemps selon le calendrier lunaire, comme en Chine, pays d’origine de la tradition devenue populaire au Japon depuis le VIIIème siècle.
Setsubun, ou les noeuds du bambou, symbolise le passage d’une saison à l’autre. Aujourd’hui, seul le passage au printemps est célébré. La tradition du setsubun est le mame-maki qui consiste à lancer des graines de haricots grillés pour chasser les démons et appeler la chance. Il faut donc jeter ces graines à l’extérieur et à l’intérieur de la maison en criant « Oni wa soto ! Fuku wa uchi ! » qui signifie, « Dehors les démons ! Entrez les bonheurs ! ».Les magasins en vendent de toutes sortes ainsi que des masques de démons pour les adultes qui veulent se déguiser devant les enfants. Setsubun est également célébré dans les sanctuaires et devant les temples. Les «toshi otoko », hommes dont le signe du zodiaque est celui de l’année en cours (2012 : année du dragon) lancent des haricots à la foule qui essaye de les attraper, rassemblée devant le temple. Parfois des lutteurs de sumo ou autres célébrités jettent des haricots sur la foule. On peut aussi manger quelques haricots, le nombre équivalent à son âge. Cela est supposé conjurer la maladie durant l’année. Ils sont vendus à l’occasion dans une jolie boîte en carton, en bois ou en céramique. Cette boîte cubique était autrefois utilisée pour mesurer des petites quantités de liquide ou de grains.Peut-être parce que cette fête manquait de spécialité culinaire, il est aussi populaire de manger un gros maki d’un seul morceau pour s’attirer le bonheur pendant l’année.
Petits haricots présentés dans leur jolie petite boîte de mesure à grains

Célébration au temple d’Asakusa, Tokyo

Estampe d’Hokusaï : « Oni », petit démonchassé par les graines de haricots…

Sama