L’arc et le sabre. Imaginaire guerrier du Japon

Ichikawa Danjuro VII dans un rôle de Shibaraku Utagawa Kunisada (1786-1864) Japon, époque d’Edo,1820
Estampe nishiki-e 19,1×16,6-cm, @muséeguimet

 

Source de fascination depuis plus d’un siècle et demi, le samouraï fait aujourd’hui partie de notre imaginaire. Sa figure, son histoire, et surtout son mythe, ont contribué à faire de ce personnage l’un des emblèmes historiques du Japon.
Au XVIIe siècle, après une longue succession de guerres incessantes, s’ouvre la période d’Edo (1603-1868), une ère de paix et de prospérité.
Le seigneur guerrier conserve néanmoins une place importante dans la société japonaise en contribuant à l’émergence d’une nouvelle élite intellectuelle qui incarne les valeurs de loyauté, d’honneur, de courage, et de droiture codifiées à cette époque dans le bushido (« la voie du guerrier »), et mises en scène dans de nombreuses œuvres littéraires et artistiques.

L’exposition retrace donc les facettes multiples de ce guerrier et de son environnement culturel : la culture aristocratique, le goût pour le théâtre nô, la cérémonie du thé ou bien la poésie, ainsi que la manière dont il est perçu, voire fantasmé ou parodié.

L’Histoire des 47 rônins (samouraïs sans maître) racontée à travers la série d’estampes du musée signées Utagawa Hiroshige, les éléments d’armure, les objets d’art ainsi que la collection d’anciennes photographies nous permettent de découvrir la richesse de la représentation des samouraïs, tout comme la diversité et la complexité de leur statut tout au long de l’histoire du Japon.